Juste un souvenir..

~ Chambre de Jennifer ~

-Miiaouu..

Une petite langue râpeuse caresse ma joue. J'ouvre mes paupières et découvre Opale, sur mon oreiller en train d'essayer de me réveiller à coups de langues. Beurk. Je rigole tout de même, avant d'attraper Opale sous les pattes avant et de la porter au dessus de ma tête.

-Qu'est-ce que tu veux ? Tu as décider de m'empêcher de faire la grasse matinée, ou quoi ?

J'embrasse son museau rose, la dépose par terre. Je jette la couette en bas du lit, je pose pieds à terre et direction la salle de bain. Dans ma chambre rien n'a réellement changé, juste les photos souvenirs qui ont disparues du mur. Il y a juste une photo d'Opale, encadré au dessus du bureau. Toutes les autres photos sont enfermées dans un tiroir, quelque part par là. La salle de bain n'est toujours pas plus grande, mais toujours aussi bien rangée. Je n'ai toujours pas rencontré ma colocataire. Pourtant ses affaires sont bien là, son lit et son bureau aussi. Autant dire que la chambre est assez spacieuse. Peu importe, j'en étais où ? Ah oui, la salle de bain.

Je ferme la porte, avant qu'Opale puisse y rentrer, je souris amusée et vais contempler mon reflet dans le miroir. Horreur. Mais c'est quoi ce visage tout endormie ? Oh la la ! Bon, on se calme, après la douche sa ira mieux. Je défais le kiki que j'avais fait pour dormir, j'hôte le tee-shirt qui me sert de pyjama et m'enfouie dans la cabine de douche. L'eau tiède coule le long de mon corps et m'apaise.

Après un bon quart d'heure sous l'eau, je m'enroule dans une grande serviette blanche et sèche mes longs cheveux bruns. J'attrape des sous vêtements, noirs, un slim moulant, noir, un pull décolleté, noir. Je dépose par dessus le pull, un long collier argenté, au bout une petite tour Effel scintille.

J'ouvre la porte de la salle de bain, Opale était couchée devant. Je l'attrape dans mes bras et l'amène près de ses gamelles, je lui met des croquettes dans l'une et de l'eau dans l'autre. Pendant que la petite femelle mange, j'en profite pour choisir mes chaussures. Ballerines, baskets, bottes.. Escarpins. J'enfile mes escarpins, noir bien entendu.
J'attrape un petit collier noir a strass et le met autour du coup d'Opale. Une petite clochette fait du bruit dès qu'Opale bouge. Je pose mes mains sur mes hanches.

-Nous sommes prêtes, n'est-ce pas ?

Je souris, Opale s'assoit et enroule sa queue autour de ses quatre pattes. Je hausse un sourcil. Je me retourne vers le miroir qui est attaché derrière la porte. Je passe une main dans mes cheveux bruns, les boucles retombent joliment sur mes épaules. Je regarde mes yeux noisette, habillés par le mascara et crayon noir que j'ai appliqué. J'attrape mon portable, que je met dans ma poche, j'ouvre la porte et je sors dans le couloir, suivi de près par Opale.

~ Salle de musique ~

J'avais suivi mes pas jusque cette salle. Ce n'était pas la salle de danse, pourtant, ordinairement je m'y serais rendue. Je poussais les portes et une odeur de bois fraichement ciré, m'accueillis. La pièce était plongé dans une ambiance tamisé, les rideaux étaient clos, la lueur du soleil peinée à entrer. Mes yeux s'habituèrent à la pénombre et je découvris avec émerveillement une salle remplis d'instruments de musique. Je me mis à marcher vers les violons, caressant délicatement leur bois, du bout de mes doigts. Ici, les instruments à cordes, par là, ceux à vent, les cuivres et les percussions. Toutes sortent d'instruments occupés la pièce. Puis mon regard se posa sur un piano. Noir a queue. Le clavier était dévoilé. Instinctivement, mes doigts allèrent effleurer les touches blanches de l'instrument.
Je m'asseyais sur le siège rectangle, qui était devant. Je commençais à jouer quelques notes.

Une vague de souvenirs m'emporta. Quand mon père m'avait appris le piano, pensant que ma passion serait la musique, il jouait toujours cette même mélodie. Le nom m'échappait. J'avais la gorge serré, le cœur battant, mes yeux auraient voulu verser tant de larmes qu'ils en auraient inondé la pièce. Je les retenait.

Pourquoi étais-je venue ici ? Je n'aurais pas du. Ces souvenirs me sont douloureux, j'aurais préférés de pas y repenser. La clochette d'Opale, me ramena à la réalité. J'enlevais mes doigts du clavier, mais restée cependant assise devant le magnifique piano. Opale sauta sur mes genoux, ma main gauche alla caressais sa tête, entre ses deux oreilles. Je fermais les paupières, essayant de chasser le passé de mon esprit.