~ Une première danse ~ [ PV Chogan ]

Spoiler:

Chogan ne put retenir un soupire. Il détestait déjà cette endroit. Rien que le panneau... « Bienvenu(e) à Safety Crick ! » Mon cul, ouais. Bienvenu en enfer. D'après ce qu'on lui avait dit, ses affaires était dans sa chambre. Parfait. Il avait le temps d'aller faire un tour, il ne voulait pas se retrouver seul, enfermé entre mur. Il avait besoin de sortir, de prendre l'air, de voir des choses. Pourquoi pas rencontrer des gens. Non, pas de rencontrer des gens. Bref, il voulait faire autre chose que d'aller déballer ses affaires. A ce qu'il paraît, tous ce qu'il posséder dans son ancienne chambre avait été ramener ici. Comme s'il avait besoin de ça. Il était déjà assez triste et mélancolique sans avoir regarder les reste de son " ancienne vie ". Il se mit à marcher dans le campus, pour le visiter. De toute façon, il n'avait que ça à faire. Il finit par visiter les studios.
Tiens, tiens, il y avait quelqu'un dans le studios de danse. Il voulu faire demi-tour, mais sa curiosité l'emporta. Il ouvrit grand la porte déjà entrebâillé. Une jeune fille s'y trouvé, en tenu de danse. Elle avait une silhouette fine et élancé. Elle s'activait à chercher quelque chose. Un CD apparemment. La musique démarra. Tiens, ça lui disait quelque chose. Ça devait être le Lac de Cignes, le ballet préféré de sa mère. Le fille commença à danser, sans faire attention à Sigun qui venait de rentrer dans la pièce. Ce dernier s'installa bien confortablement contre un mur de la salle, qui était vraiment immense. Assis sur le plancher claire, il observa les lieux. La fille se tenait sur la scène, à côté du piano. Un magnifique piano à queue, sois disant passant. Il était entre elle, et le mur de miroir.
Il l'observa danser un moment. Il n'avait rien d'autre à faire de toute manière. Elle se débrouillait plutôt bien. Elle avait du talent, c'était sur. Elle était mignonne aussi. Mais Chogan ne s'était jamais vraiment intéressé aux filles. Ou alors en étant quelqu'un d'autre que lui même. Au moment où il allait se lever pour partir, un chaton vînt se frotter contre lui en ronronnant. Il resta immobile pendant quelques secondes.
Mais qu'est-ce que ce chat fait ici ?
Puis il se laissa attendrir par sa petite tête adorable. Le petit chat était gris, avec des tâches. Il le prît dans ses bras et se mit la caresser doucement. Tiens, c'était une femelle. Il passa quelques minutes à lui faire des câlins, quand elle décida de se lever et de rejoindre sa maitresse.
« Eh ? Tu vas où ? »

La musique du ballet de Tchaïkovski, parvenait jusqu'à mes oreilles et je continuais les mouvements et les sauts, jetant mes jambes en l'airavec énergie, oubliant la douleur de ma hanche anciennement fracturé. J'étais dans ma bulle et ne regardais pas autour de moi, je me concentrais sur mes pas, sur la musique. J'oubliais tout ce qui m'entourait, j'étais bien. Opale ne devait pas être loin, elle était surement, encore, sur le piano, je tournais les yeux vers l'instrument, mais ne vit aucune traces de la petite chatte tacheté. Je continuai pourtant de danser, car
j'étais incapable de m'arrêter avant la fin du morceau. Je jetais mes jambes en l'air pour enchainer les sauts, je regardais vite fait vers le fond de la pièce, mais c'était sombre et je ne distinguais rien. La musique se terminerait bientôt, alors je me replongeais dans monde et oubliais Opale un instant.

Je me plongeais dans mes souvenirs.

J'avais onze ans, ce jour-là, j'allais passer mon diplôme de "Danseuse Étoile". A la fin du morceau, je devais effectuer un porté avec un homme plus âgé que moi puisqu'il avait vingt ans. Je me vois encore, avec mon père et ma mère dans les loges, en attendant mon tour, puis derrière les rideaux, prête à entrer sur scène. Ça y est j'y suis. Sur la scène devant les trois membres du jury. Une vielle dame à lunettes, un vieux monsieur à la moustache blanche et une jeune femme blonde. La musique démarre et je me lance, dans des sauts et des enchaînements de pas, je fais un sans fautes. Le jeune homme, entre sur scène, dans un pas gracieux, je me dirige vers lui en effectuant un mouvement élégant que je réussis à merveille, c'est le moment du porté, je réalise le saut, l'homme doit me rattraper, je suis censé arriver en grand écart, tandis que lui me porte au-dessus de lui. Un jeté, deux jetés de jambes, je suis en l'air. L'homme tend ses bras, gracieux, je sens ses mains effleurés mes jambes... Il était censé m'attraper ! Je me vois tomber contre le sol de la scène, toute désarticulé, comme une vulgaire poupée, je m'écrase dans un craquement d'os. Le garçon à loupé le porté. Je vois ma mère et mon père courir vers moi. Je m'étais fracturée la hanche.

La musique du "Lac des Cygnes", me revint et je terminais en beauté mon enchainement. Le morceau était terminé. Je frissonnais, je venais de revivre mon souvenir le plus affreux, celui ou ma carrière de danseuse aurait dû se terminer. Mais pourtant, je dansais encore, malgré ma hanche encore fragile.Je me relevais, puisque j'avais terminé, dans une posture, au sol. Je marchais jusqu'au poste de musique, boitant légèrement, pour éteindre le poste. Je me redressais et j'entendis alors :

Opale, trottinait vers moi. Je lui souris et elle sauta dans mes bras, je lui caressais son doux pelage et elle ronronna. Je levais les yeux, un jeune homme était au fond de la salle. Je le scrutais quelques instants, il était assez grand, je ne distinguais pas bien son visage, mais il avait l'air mignon.Puis une pensée me traversa l'esprit : " " Etait-il, là depuis le début ? Depuis que j'avais commencé à danser ? "J'avais les jambes tremblantes, je n'aimais pas être prise au dépourvu.
Je portai une main à mon front et Opale sauta par terre. Je défaisais mon chignon, autant une dizaine de pinces à cheveux, je les rangeais dans mon sac. Mes longs cheveux bruns, tombèrent sur mes épaules. Puis je lançais, à l'intention du jeune homme :

J'étais un peu mal à l'aise, je ne le voyais pas en plus, mais je restais où j'étais, décidant d'allais m'asseoir sur le siège devant le piano. C'est un long siège, comme un banc en fait. Opale sauta sur le piano, tapant quelques touches au passage. Le piano laissa sortir quelques sons.

Chogan fixait le chat qui trottinait lentement vers sa maîtresse. Enfin, ça devait sûrement être sa maîtresse. Toujours assis contre le mur, dans l'ombre de la pièce, il observait la jeune fille. Elle venait prendre la boule de poil, et, apparemment, elle l'avait remarqué. Il resta immobile, ce contentant de la regarder en silence. Elle se mit à trembler. Il faisait si peur que ça ? Sigun étouffa un petit rire moqueur tandis que l'inconnue défaisait son chignon. Ça lui servait à quoi ? Elle pouvait bien danser les cheveux libre après tout. C'était plus jolie. Et là, pourquoi elle l'enlevait ? Ça servait à rien. Autant le garder. De toute manière, elle devait passer son temps à danser, alors elle allait le refaire dans très peu de temps. Il eu un sourire railleur. Ce n'était pas son problème après tout.

« -Bonjour... Tu m'as vu danser, n'est-ce-pas ? »

La voix de la jeune fille le sortie des ses pensées. Hm ? Il secoua la tête, retenant de nouveau un ricanement.
Quelle question stupide. Pensa t-il. Bien sur que oui, il l'avait vu danser. Ils étaient dans la même pièce, non ?
Hm.. Il la regarda attentivement. Elle pouvait être intéressante cette fille, et il s'ennuyait. Il ferma les yeux quelques secondes et quand il les ré-ouvrit.. Ce n'était plus lui. Il était dans la peau d'un personnage. Jolie carapace, n'est-ce-pas ? Cho se leva. Il s'avança vers elle, lentement, passant de l'ombre à la lumière. Les mains dans les poches, il s'arrêta au milieu de la pièce et lui arrêta un sourire dragueur. Un faux sourire, il est vrai. Mais personne n'aurait vu la différence. C'est son personnage, c'est un autre lui. C'est sa spécialité de tromper les gens après tout. C'est ça le théâtre.
Lorsque la jeune fille s'assit sur le tabouret, juste devant le piano, il lui sourit encore. Le chat s'assit sur les touches et quelques notes se firent entendre. Sigun passa une main dans ses cheveux et se décida enfin à répondre. C'est d'une voix calme et plutôt sensuelle qu'il parla :

« Oui, je t'ai vu danser. Et tu danse merveilleusement bien. »

Il se tue de nouveau, observant sa réaction. Il n'avait même pas commencer une vraie discution avec elle qu'il l'avait déjà plus ou moins cerner. C'était une fille banale, simple, comme on en voit par tout. Il n'aimait pas les filles comme ça. Ça lui donnait envie de vomir. Mais c'était toujours marrant à berner. Le sourit toujours aux lèvres, il pencha la tête sur le côté.

« Tu t'appelle comment ? » Demanda t-il simplement.